À la fin de l’année 2024, Auchan a communiqué sur un projet de restructuration qui pourrait mettre en péril 2 400 postes en France, incluant la fermeture de plusieurs établissements.
Une lueur d’espoir pour les employés d’Auchan ? Le directeur d’Auchan a déclaré à l’Assemblée nationale, le mercredi 22 janvier, que l’entreprise s’emploie à fournir des solutions de reclassement « au sein des autres enseignes » gérées par la famille Mulliez pour les employés dont l’emploi est en péril à cause d’un plan de licenciements.
Guillaume Darrasse a évoqué lors de son intervention que malgré le fait qu’Auchan ait longtemps été vu comme un élève modèle en matière de droits des employés dans le secteur de la grande distribution alimentaire, l’entreprise traverse actuellement une « période économique délicate ».
Il a été convoqué par la commission des affaires économiques, qui a également entendu d’autres dirigeants ayant annoncé des réductions d’effectifs récemment. En fin d’année 2024, Auchan a annoncé un plan social menaçant environ 2 400 emplois en France et prévoyant des fermetures d’établissements. Cette enseigne, ancrée dans le réseau des entreprises Mulliez, compare sa situation à celle de groupes comme Decathlon ou Leroy Merlin, qui affichent des résultats financiers nettement plus solides.
Des syndicats en action, des revendications claires
Il est à noter que Decathlon a récemment distribué un milliard d’euros de dividendes à la famille Mulliez, un acte qui a suscité l’indignation de plusieurs syndicats présents dans différentes enseignes comme Kiabi, Flunch, Boulanger ou Norauto.
Les représentants des salariés, dont certains ont manifesté mercredi matin à l’initiative de la CGT devant l’Assemblée nationale, ont exprimé leur souhait d’un reclassement pour les employés d’Auchan dont les emplois sont menacés, en les orientant vers les autres enseignes de l’Association familiale Mulliez (AFM).
En réponse aux interrogations des parlementaires sur cette question, Guillaume Darrasse a précisé que « l’AFM ne constitue pas un groupe au sens légal du terme ». Toutefois, il a poursuivi en affirmant que « nous mettons en œuvre des solutions au sein des différentes enseignes », bien qu’il ait ajouté que « ce processus n’est pas systématique ni automatique d’un point de vue juridique ». Il a aussi mentionné que « des outils digitaux internes » facilitent l’accès des employés à « l’ensemble des postes vacants dans ces enseignes ».