Dans un message posté sur Twitter ce samedi, le responsable de l’information au sein du groupe de médias public critique des « pratiques inadmissibles ».
Des « pratiques inacceptables ». France Télévisions a décidé de porter plainte suite à la révélation faite par France 2 et Le Monde, le jeudi 9 mai, concernant le fichage de nombreuses personnalités, classées selon leurs positions sur le glyphosate, les OGM, ou encore les pesticides en général. « L’indépendance de l’information est au cœur de nos missions de service public », a déclaré Yannick Letranchant, le directeur exécutif responsable de l’information de France Télévisions, dans un tweet du samedi 11 mai.
Nous apportons tout notre soutien aux journalistes qui ont été victimes de fichage illégal. @francetele condamne fermement ces méthodes inacceptables et va porter plainte.
L’indépendance de l’information est essentielle à notre mission de #ServicePublic #Monsanto #investigation pic.twitter.com/BpBVSe4NuD— Yannick Letranchant (@LetranchantY) 11 mai 2019
Ces documents étaient employés par des agences de communication collaborant avec Monsanto, et l’un des journalistes de France Télévisions y figurait également.
Une enquête préliminaire lancée
À l’instar de France Télévisions, plusieurs autres groupes de médias ont déclaré qu’ils allaient défendre leurs droits. Parmi eux, Radio France et Le Monde se sont également manifestés. Le Parisien/Aujourd’hui en France a choisi de porter l’affaire devant la Cnil.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire. Cette enquête cible des infractions telles que la « collecte de données personnelles effectuée de manière frauduleuse, déloyale ou illégale », l’« enregistrement de données sensibles sans le consentement de l’individu » ainsi que le « transfert illicite de données personnelles », et le « traitement automatisé de données personnelles sans déclaration préalable auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés ».